Nađa Parandilović

Photo : Archive privée

2.

Les moules en caoutchouc grouillant de serpents

Ça va te faire bizarre le matin mais tu t’habitueras

La mort est aussi constante qu’une nouvelle femme de chambre silencieuse

Tu apprendras plus tard qu’elle n’est plus en vie

Le jouet-totem est maintenant déplacé

Il te glissera de la main

Il y aura une vague ça sera terrifiant puis calme

Le petit Tamba tisse le kenté

Un long tissu couvert de jaune et de noir

Regarde le chiot têtu s’est arrêté

Comment en est-on arrivé là

À parler du grand tissu ensoleillé

Garde en mémoire comment un corps négligé s’élève

Tu prends juste le kenté du petit Tamba

Tu étends le kenté sur le sol et tu attends

Me voilà

« Il n’y a pas de règles ici »

Je me lève tout se fera plus rare

Là au fond de la clairière Bouddha est assis et rit

Me voilà

La vague se plia pour former les mains posées sur ses genoux

Nous les verrons planer au-dessus du versant

Les belles chaussures d’été

« Il me restera cette image »

Tout le monde se souvient de l’enfant malade

Les chaussures se séparent au-dessus de la forêt

Comme de grands rochers

Les belles chaussures d’été

Puis vient le soleil et sa lumière

Comme dans tous les rêves

Traduit du serbe par William Viskovic

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