
UN SIMPLE TOUCHER EST UN TISSAGE DENSE (Samo jedan dodir je gusto tkanje)
Une parcelle de terre impatiente qui endure les coups
ne peut faire fondre les parties d’une avalanche monotone
et les cols chauds et profonds que je questionne,
comme un son de l’existence entrelacé
sur le doigt de l’environnement de la substance caustique dévastée.
Face à moi une femme radieuse à la peau lisse et impénétrable
où le soleil ne se reflète plus,
et où la vie avait commencé sous la mesure de la multitude
dans tous les recoins de l’intimité aux côtés d’une nature
qui ne se refuse pas, car collant au cadre de la symbolique
de son architecture laiteuse.
Naît : une extrapolation graphique mystique dotée de membres,
un être dans les flux permanents de matière,
un édifice impassible face à sa fin
dont un toucher dense viendrait éprouver les fondations,
des coordonnées intérieures commémoratives érigées.
Comment le destin grave-t-il sa trace en moi ?
(en regardant droit dans les yeux, en parlant sans détour)
Traduit du serbe par William Viskovic