Dunja Ozegovic

UN SIMPLE TOUCHER EST UN TISSAGE DENSE (Samo jedan dodir je gusto tkanje)

Une parcelle de terre impatiente qui endure les coups

ne peut faire fondre les parties d’une avalanche monotone

et les cols chauds et profonds que je questionne,

comme un son de l’existence entrelacé

sur le doigt de l’environnement de la substance caustique dévastée.

Face à moi une femme radieuse à la peau lisse et impénétrable

où le soleil ne se reflète plus,

et où la vie avait commencé sous la mesure de la multitude

dans tous les recoins de l’intimité aux côtés d’une nature

qui ne se refuse pas, car collant au cadre de la symbolique

de son architecture laiteuse.

Naît : une extrapolation graphique mystique dotée de membres,

un être dans les flux permanents de matière,

un édifice impassible face à sa fin

dont un toucher dense viendrait éprouver les fondations,

des coordonnées intérieures commémoratives érigées.

Comment le destin grave-t-il sa trace en moi ?

(en regardant droit dans les yeux, en parlant sans détour)

Traduit du serbe par William Viskovic

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