
Photo : Maša Dragićević
LAMES DE PENSÉES (Oštrice misli)
À l’hôpital il a cessé de se raser
La mort constellait son visage de mies
d’où s’échappaient, telles des colonies de fourmis,
des poils
Ce fut la dernière fois que j’ai pleuré
essuyé mes larmes sur mes manches
porté des vêtements souillés de sel
Maintenant je suis une ampoule
j’attire les pensées négatives
comme des mouches
Dès que j’aperçois une barbe
je sens
la mort qui rode
Traduit du serbe par Emilija Djordjevic et Zivko Vlahovic