
LA MAIN SUR LA BOUCHE (Ruka preko usta)
À la recherche du dernier arbre, tu tombes sur un cri étouffé. Tel un chien enragé, tu observes l’océan et tu invoques la Méditerranée. De remparts, tu ceins la maison que tu bâtis sur une île et ton amour pour les oiseaux prend la forme de chants populaires. Les artistes de rues parlent de toi à voix-basse. Plus personne n’est sûr de ton existence. Tu as été aperçu pour la dernière fois lors d’une journée nébuleuse. Le seul témoin n’est plus et rien, si ce n’est une légende, ne peut te confirmer. Tu es enfin parvenu à tes fins.
Traduit du bosniaque par Zivko Vlahovic