
Photo : Marina Lopičić
LE NU DU MATIN (Jutarnji akt)
Toute la nuit
je t’ai écoutée respirer.
J’ai erré dans l’obscurité
en vain
cherchant les causes aux rêves
où je ne te connais pas.
Et alors le matin
a vu naître corps
allongé sur la couche.
Sur la scène immobile de cette chambre
échappant à ma vue
tu reposes paisiblement telle une racine.
Je suis ton peintre aveugle.
Avec mes doigts j’étudie tes formes –
j’attends que les bourgeons donnent naissance
aux branches dénudées
d’où pépient les oiseaux.
Traduit par Zivko Vlahovic